
Élizabeth Fleury fait partie des 20 000 médecins généralistes qui prescrivent régulièrement de l’homéopathie . (©Alexandra ADAM)
Élizabeth Fleury est médecin homéopathe à Cherbourg depuis 32 ans. Elle a fait des études de médecine et une école d’homéopathe avant de s’installer en libéral.
Quelles sont les différences entre une consultation homéopathique et une consultation de médecine générale ?
« Déjà, il y a le temps. La première consultation dure environ une heure et je fais le tour de tout. Je demande d’abord à la personne pourquoi elle vient me voir. Je l’interroge sur son sommeil, son appétit, sa digestion, son transit et son caractère. Je lui demande de se décrire, pour savoir comment elle se définit. On évoque aussi les antécédents familiaux, les maladies des parents et les allergies s’il y en a. »
Qu’apporte cette approche dans la prise en charge du patient ?
« C’est une approche globale : le patient se sent écouté. Tout ce qu’il nous dit peut nous être utile. Quand c’est une angine virale, je demande si la douleur est à gauche ou à droite, si ça pique ou si ça brûle, s’il a soif ou pas, s’il transpire ou si sa langue est pâteuse. Tout ça permet de trouver le bon médicament. On modifie le terrain de la personne pour qu’elle reste en bonne santé le plus longtemps possible. »
Quelles sont les pathologies que vous traitez le plus avec en homéopathie ?
« Je vois beaucoup d’enfants malades à répétition. Et je traite aussi tous les problèmes de stress qui n’existaient pas quand j’ai commencé mon activité. Les femmes enceintes viennent beaucoup me voir pour préparer leur accouchement. En fait, on redonne de l’énergie et de la vitalité aux patients. »
Comment votre activité va-t-elle évoluer si le déremboursement est acté ?
« J’ai confiance en l’homéopathie et je continuerai à exercer de la même manière. J’ai fait médecine pour être homéopathe et je n’envisage pas autre chose. À l’époque, la formation n’existait pas à l’université. J’ai fait mon cursus en trois ans, dans une école, en même temps que mes études de médecine. Mais si l’homéopathie est déremboursée, le risque est que sa pratique ne soit plus encadrée. »
Une pétition pour soutenir le maintien du remboursement de l’homéopathie est en ligne depuis début avril : Mon homéo, mon choix.