Les conseillersont choisi de laisser les services de l'État rééquilibrer les budgets, plutôt que de trouver une solution. L'ambiance au conseil du 18 août était plus qu'électrique. Les habitans doivent s'attendre à de nouvelles augmentatons. Les conseillersont choisi de laisser les services de l'État rééquilibrer les budgets, plutôt que de trouver une solution. L'ambiance au conseil du 18 août était plus qu'électrique. Les habitans doivent s'attendre à de nouvelles augmentatons. Les conseillersont choisi de laisser les services de l'État rééquilibrer les budgets, plutôt que de trouver une solution. L'ambiance au conseil du 18 août était plus qu'électrique. Les habitans doivent s'attendre à de nouvelles augmentatons. Les conseillersont choisi de laisser les services de l'État rééquilibrer les budgets, plutôt que de trouver une solution. L'ambiance au conseil du 18 août était plus qu'électrique. Les habitans doivent s'attendre à de nouvelles augmentatons.
Raz-de-marée au conseil de la Communauté de communes de Saint-Saëns (Seine-Maritime), jeudi 18 août 2016. Entre stupéfaction et colère devant le rapport de la Chambre régionale des comptes, pointant du doigt la mauvaise gestion financière, les délégués ont choisi de laisser les services de l’État rééquilibrer les budgets, notamment celui des ordures ménagères, plutôt que de trouver une solution avec leur président Jacky Hucher, en qui ils n’ont plus confiance.
Plusieurs conseillers se sont indignés de n’avoir pas été mis au courant du courrier de la Chambre. Émilie Guérin, maire de Neufbosc, résume : « Ce n’est pas agréable de découvrir par la presse ou ses administrés des avis aussi graves que celui de la Chambres régionale des comptes ».
« Il ne faut pas faire les étonner »
Devant le brouhaha des contestations, Jacky Hucher déclare : « Vous avez les budgets, vous avez tous les chiffres en votre possession ». Yvette Lorand-Pasquier et Rémy Renault, maire de Critot, contestent avec verve : « Non, nous n’avons pas tous les documents. Cela fait déjà longtemps que je le fais remarquer ». Approbation de l’ensemble des conseillers.
Isabelle Padé fait remarquer devant le désordre et la stagnation du conseil : « J’ai constaté la mauvaise ambiance qui règne ces dernières années. Ce n’est pas comme cela qu’on va avancer. On les connaît depuis des années les déficits des ordures ménagères. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut faire les étonner et jouer les révoltés ». La maire de Montérolier émet une objection : « On n’a jamais eu le droit à l’expression lors des réunions. On n’avait pas le droit de poser des questions ».
Face à la fronde, Jacky Hucher répète : « J’étais le premier à mettre le doigt sur le déficit des ordures ménagères. Si on prend les 130 000 € de déficit, qu’on augmente de 40 € par foyer la redevance, on trouve le compte ».
Refus de faire payer plus aux contribuables
Réponse de Colette Bertrand : « On aurait dû modérer cette augmentation, petit à petit ». Le président réplique : « Ce n’est pas avec une augmentation de 6 ou 8 € que nous serions parvenus à combler le trou dans le budget. Je tiens d’ailleurs à rappeler que ce n’était pas mon souhait de transférer de l’argent du budget général à celui des déchets ».
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Mais aucune de ses interventions ne satisfait l’insurrection. Il va même jusqu’à avouer : « Je vous le dis, moi en décembre (avec la fusion, N.D.L.R.) c’est fini pour moi. Donc je n’aurai pu à me soucier de tout cela ».
Le travail des des autres communautés de communes avec Saint-Saëns s’annonce houleux. Nicolas Bertrand, président de la Communauté de communes du Bosc d’Eawy était présent. Il a d’ailleurs déclaré à Jacky Hucher après la séance : « J’avais déjà des doutes sur ta gestion des budgets, maintenant je sais. Tu es incapable d’être président ».
Vingt minutes à peine l’ouverture de la séance, le président se lève et déclare que la réunion est clause. S’en suit un tonnerre d’applaudissements des conseillers. Devant la gravité des décisions, certains parviennent à le ramener à la raison.
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« Si on ne vote pas, annonce Jacky Hucher, on met en danger l’entreprise Tubao qui a besoin de nos investissements ». Rémy Renault crie au « chantage ». Un autre s’exclame : « Si faire avancer les choses, c’est faire payer plus aux contribuables, mois je refuse de voter ».
« Je demande au président de démissionner »
Dans son discours, Yvette Lorand-Pasquier avait même appelé ses collègues « à ne pas voter les budgets. Si nous suivons le président, nous risquons de nouveaux dérapages et cette fois nous ne pourrons plus nous retrancher derrière notre méconnaissance des documents. Les institutions de l’État prendront la main, et nous ne risquons rien de plus qu’une hausse, de toute façon inéluctable, des ordures ménagères ».
Finalement, le président parvient à faire voter les délégués : 16 contre et 10 pour. L’État se chargera donc des budgets de la communauté de communes de Saint-Saëns Porte de Bray.
Évoqué par des conseillers, en conclusion de son discours, la maire de Montérolier « demande solennellement au président de démissionner de ses fonctions ».