« C’est un projet qui s’inscrit dans la société actuelle ». Dany Minel, président de la communauté de communes du pays neufchâtelois, est heureux de le voir enfin être mis en place. En partenariat avec l’association Agir en Bray, basée à Forges-les-Eaux, une recyclerie devrait ouvrir à l’automne prochain à Neufchâtel, rue Jossier. « Nous avons signé le bail la semaine dernière. L’ouverture est prévue à la fin de l’automne », annonce Salem Kacimi, chargé de la communication de l’association brayonne.
« Société de consommation extrême »
Le projet fait suite aux différentes actions qui ont été menées par la Communauté de communes avec la déchetterie neufchâteloise. Une fois par an, elle organise une vente solidaire d’objets divers qui y ont été laissés. « Nous sommes dans une société de consommation extrême, note Dany Minel. On jette facilement alors que des gens sont dans le besoin ». La recyclerie récupérera des objets jetés à la déchetterie, des meubles à la vaisselle, pour leur redonner une seconde vie et les revendre ensuite.
Agir en Bray fait partie du groupe Cara, composé d’associations intermédiaires et d’entreprises d’insertion. Elle s’occupe, entre autres, de service à la personne dans une approche sociale et solidaire. « On fait de l’insertion par l’économie », explique Salem Kacimi. C’est toute l’ambition de la recyclerie neufchâteloise. « 11 contrats d’insertion sont prévus », nous apprend le chargé de communication.
L’Acrept (Association pour la création d’emplois et de projets par les technologies), qui fait partie du groupe Cara et qui s’occupe de remettre en état du matériel informatique, devrait travailler avec la recyclerie. « Le fonctionnement entre les deux structures sera le même, annonce Jean-Paul Pillard, président du groupe Cara. On peut envisager des échanges entre les deux structures. »
Outre l’aspect économique et solidaire du projet, la pédagogie aura aussi une place importante. « On va mettre en place différents ateliers de sensibilisation au recyclage, notamment avec les écoles, avance Salem Kacimi. On veut impliquer tous les acteurs dans ce projet. » C’est donc dans une approche globale que les associations et la communauté de communes ont travaillée. « Notre but est de mettre en place un projet qui pourra durer. On veut que les personnes qui y travailleront puissent par la suite réintégrer le monde de l’entreprise », déclare Salem Kacimi.