« Une vieille maison avec des portes fermières et la rivière devant, c’était notre rêve. » Le vœu de Christiane et Pierre Lemeur est exaucé. Cela fait 24 ans que le couple profite de cette sérénité. « Il n’y a que des avantages. A chaque fois qu’on revient de vacances, on regarde et on se dit qu’on est pas mal ici », sourit Christiane.
« Il y a une capacité de rêver »
« L’esprit vagabonde plus vite qu’au bord d’une nationale. Il y a une capacité de rêver. J’adore jouer de la guitare ou de l’accordéon avec le bruit de l’eau », poursuit Pierre. Ce milieu aquatique a fait la joie de leurs enfants et régale maintenant leurs petits-enfants. Un aspect bucolique évidemment prégnant lorsqu’on vit au bord de la Varenne.
Mais il y a aussi les contraintes comme « une inondation en décembre 1999 », ou simplement l’application des lois. Parce que le cours d’eau à ceci de particulier que son statut est passé d’utilité économique à utilité environnementale. La Varenne comporte de nombreux ouvrages hydrauliques comme les moulins, qui ont fait, jadis, la richesse de Saint-Saëns.
Aujourd’hui, ils deviennent un souci pour les propriétaires obligés de débourser parfois jusqu’à 500 000 euros pour engager des travaux de mise en conformité. « Les propriétaires ont l’obligation d’assurer la franchissabilité des poissons et d’assurer le transit des sédiments, précise Julien Edde du Bassin-versant de la Varenne. Il faut au moins créer une passe à poissons et respecter un jour de chômage par semaine, lorsque l’ouvrage fonctionne encore. » Quand l’ouvrage est en ruine, ça peut être un problème écologique mais aussi dangereux car il peut s’effondrer.
Pour l’instant des aides financières sont possibles pour ces travaux, mais jusqu’à quand ?
Le riverain qui ne possède pas de moulin a aussi quelques règles à respecter, comme le fait de ne pas pulvériser des pesticides.