Le mois dernier, l’école de Saint-Hellier, qui propose une classe unique du CP au CM2, a été sauvée en Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN), mais résistera-t-elle au comptage de septembre ? Le maire, Alain Lucas, s’en inquiète et veut absolument faire revenir tous les enfants à Saint-Hellier. En effet, certains sont en école privée ou à Bellencombre.
« Nous ne voulons pas de classe unique »
Si tous reviennent pour septembre, Alain Lucas compte 41 bambins. Si ce n’est pas le cas, il n’y aura que 18 enfants. Le seuil pour maintenir l’unique classe est de 20 élèves. Pour Cédric Lachèvre et sa compagne, Aurélie Massif, il n’est pas question que leurs enfants soit rapatriés à Saint-Hellier. Ils dénoncent l’attitude de la municipalité. « Nous ne voulons pas de classe unique comme c’est le cas à Saint-Hellier. Lise est épanouie ici, à Bellencombre. Ça fait 4 ans qu’elle y est », défend Aurélie Massif. « On nous menace pour mettre nos enfants à Saint-Hellier, notamment de ne pas payer les frais de scolarité, dénonce Cédric Lachèvre. Le maire veut tous ses enfants pour avoir sa seconde classe. Mais je sais qu’il n’aura jamais cette seconde classe. Si tout le monde revient, on va se retrouver avec un effectif monstre. »
L’inspectrice de l’Education nationale, Annick Tourolle, a également constaté la détermination du maire de Saint-Hellier, dans un mail envoyé à Cédric Lachèvre : « Il est évident que la mairie de votre commune ne paiera pas de frais de scolarité à Bellencombre considérant le souhait d’accueillir ses élèves dans son école. »
En effet, Le choix de ces parents va à l’encontre de la vision politique d’Alain Lucas : « Mon optique est de passer à 500 habitants. Deux lotissements sont en construction, une vingtaine de terrains sont à vendre. J’ai une bibliothèque, une cantine, on a fait des travaux sur l’école financée par l’Etat, etc. Il faut faire vivre ses services. »
« Pour la vie du village, il faut une école »
Le maire se veut le défenseur « du monde rural », convaincu que « pour la vie du village, il faut une école. Certains parents ont eu des logements locatifs sur promesse de scolariser leurs enfants ici. Ce n’est pas respecté. »