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Marche blanche à Caen : des habitants ont crié leur ras-le-bol après le décès d'un habitant

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Des habitants du quartier du Calvaire Saint-Pierre à Caen (Calvados), se sont réunis samedi 12 janvier 2019, pour une marche blanche en hommage à un habitant du quartier décédé au début de l'année.

Des habitants du quartier du Calvaire Saint-Pierre à Caen (Calvados), se sont réunis samedi 12 janvier 2019, pour une marche blanche en hommage à un habitant du quartier décédé au début de l’année. (©MG/Liberté Caen)

Un ciel bas. Des visages consternés au milieu des barres d’immeuble qui appellent à un lifting en urgence. Une centaine d’habitants du quartier du Calvaire Saint-Pierre à Caen (Calvados), ont défilé en début d’après-midi samedi 12 janvier 2019, d’abord en hommage à l’un des leurs, un homme de 68 ans décédé dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019, après un malaise cardiaque. Quelques heures plus tôt, exaspéré, il était sorti de son appartement, pour demander à des jeunes du quartier de se calmer. Ils étaient aussi dans la rue pour crier leur ras-le-bol.

Une poignée de jeunes visés

« C’est devenu n’importe quoi… Ne faisons pas de généralité, mais une poignée de jeunes fout le bazar en permanence », s’emporte Jean-Claude, 74 ans. Il s’est installé dans le quartier du Calvaire Saint-Pierre en 1973. Lui aussi est exaspéré :

C’est toujours les mêmes. La police devrait intervenir dans le quartier avec des voitures banalisées, parce que dès qu’elle débarque, ils se cachent.

LIRE AUSSI : Une marche blanche samedi dans un quartier de Caen, après le décès d’un habitant

Des actes violents contre leur quartier

Pendant cette marche blanche initiée par des habitants, ces « jeunes » étaient dans de nombreuses conversations, jusqu’à ce qu’un silence pesant ne se fasse entendre, une fois le cortège arrivé au pied de l’immeuble où résidait la victime.

« La violence dans les quartiers, il y en a depuis longtemps. Il y a 15 ans, certains de nos jeunes se confrontaient régulièrement à ceux de la Pierre-Heuzé. Mais désormais, les actes violents, les incivilités et les dégradations sont commis chez eux, ici, dans notre quartier, dans leur quartier. C’est invivable », peste Dominique. Tous constatent les mêmes faits impuissants. Les nombreuses réunions organisées ces derniers mois pour endiguer le fléau ne semblent pas porter leurs fruits. Et c’est bien ce qui inquiète les habitants.


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