Dans son combat pour maintenir son école, le maire de Saint-Hellier, Alain Lucas est intransigeant. « Nous avons décidé en conseil municipal de n’accorder aucune dérogation », prévenait-il.
Or, ne pas vouloir mettre son enfant dans une classe unique est le choix de certains Saint-Eleriens.
Et comme le rappelle, Joëlle Laurence , présidente du Sivos de Bellencombre : « J’ai reçu un courrier de la sous-préfecture qui confirme qu’un enfant ayant commencé un cycle dans une école a le droit de le continuer dans celle-ci. De plus, il est interdit de séparer une fratrie ».
Elle ajoute : « Tous les ans, c’est la même chose pour obtenir des dérogations. C’est usant. Elle déplore : Alain Lucas n’a pas payé les frais de scolarité de 2015, soit 25 500 €. Il refusent de le faire dans les cas dérogatoire. Avec les membres du Sivos nous avons décidé de ne plus financer les enfants extérieurs. Nous n’avons plus les moyens. J’ai dû annoncer à des parents, et je le regrette, que leurs enfants ne pourraient pas aller en grande section à Bellencombre ».
Le cycle élémentaire à Saint-Hellier commence avec les grands de maternelles.
« Ça gâche nos vacances »
Cédric est papa. « Ma fille et mon fils étaient à Bellencombre l’année dernière. C’est Martine Laquièze, la sous-préfète, qui m’a donné la dérogation. Ce à quoi répond Alain Lucas : « Ce n’est pas à la préfecture d’en donner. Il n’y a que le maire qui peut déclencher la procédure ».
Le maire ajoute : « La commune a financé les années de maternelle. Je demande aux parents de respecter les engagements qu’ils ont signé ».
Ce à quoi rétorque Cédric : « Cet engagement a trois ans. J’ai vu avec la préfecture, il est irrecevable. Il poursuit : « On est obligé de se battre. Je reçois des appels d’autres parents, dans le même cas, qui ne savent pas où seront leurs enfants à chaque rentrée. Ça gâche nos vacances ».