De là-haut la terre multiplie les couleurs. Celles d’une saison d’été partagée entre le temps des moissons, des prairies vertes de Normandie, des forets éparses ou encore de petits villages dispersés le long des routes départementales. Au loin, la mer de Dieppe. Le silence. Et le vent qu’il faut apprivoiser pour garantir le vol, un peu plus longtemps encore. Avec Sylvain Brandicourt nous resterons plus d’une demi-heure dans les airs.
En ce dimanche d’août, le ciel est bleu, le vent est fort, entraînant quelques turbulences.
Ce n‘est pas dangereux mais désagréable. On pourrait comparer cela à une mer un peu formée,
commente Sylvain Brandicourt, 14 000 heures de vol au compteur et membre de l’association Normandie Vol libre. Si le club compte près de 140 personnes, aujourd’hui c’est une bonne douzaine de parapentes qui colorent le ciel d’Osmoy-Saint-Valery. Mais pour mon baptême, Sylvain préfère attendre de meilleures conditions pour voler en biplace. En attendant, on attend.
Avec un vent de 20 à 25 km/heures on parle de vol loisir, au-delà c‘est plus sportif. Dans la région, on estime à une centaine le nombre de jours volables par an.
Nous profitons alors du temps qui nous est donné pour les quelques consignes à connaître avant de décoller. Je n’aurai qu’à me laisser guider, tout en courant sans trébucher.
Il n‘y a pas de réelles contre-indications si ce n‘est d‘avoir les pieds sur terre, c‘est-à-dire être conscient du danger potentiel.
Et Sylvain est un exemple concret pour ceux qui auraient quelques craintes sur le parapente.
Passionné de sport de glisse tel le surf, la planche à voile ou encore le snow bord, il a longtemps repoussé le vol libre en raison du vertige. Un mal qui le suit jusque dans les lacets qui conduisent vers une station de haute montagne. Pourtant, avec le parapente, aucun déséquilibre gênant au point de renoncer.
J‘ai débuté il y a maintenant dix ans et je n‘ai aucun souci une fois dans les airs.
Néanmoins, dans les Alpes, là où l’altitude et les reliefs sont plus prononcés, le plaisir n’a pas été à la hauteur.
Je n‘en garde pas un mauvais souvenir, mais je n‘étais pas aussi libéré que d‘ordinaire.
Sans prévenir Sylvain Brandicourt se lève. Le moment est venu.
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