Face à la crise agricole, la Chambre de l'agriculture a invité la préfète, Nicole Klein, à rencontrer un exploitant de Grigneusville, Olivier Blondel, jeudi 25 août. Face à la crise agricole, la Chambre de l'agriculture a invité la préfète, Nicole Klein, à rencontrer un exploitant de Grigneusville, Olivier Blondel, jeudi 25 août. IMG_3908.JPG
L’exploitation de Sophie et Olivier Blondel, à Grigneusville (Seine-Maritime), est diversifiée et ils espèrent continuer dans cette voie. C’est dans cette optique et pour faire remonter auprès de l’État, les doléances des agriculteurs comme celui-ci, que la préfète de Normandie, Nicole Klein, est venue visiter la ferme et l’atelier de transformation jeudi 25 août 2016.
« Faire remonter les informations »
Je suis venue le rencontrer, sur le terrain, pour l’entendre me parler des problèmes qu’il rencontre au quotidien et essayer de trouver des solutions. Je suis là pour être le relais entre les acteurs locaux et nationaux et faire remonter les informations », expliquait la préfète.
Une diversification qui ne suffit pas
Culture de céréales, élevage, transformation de viande de porcs et vente en direct ne suffisent cependant pas à palier la crise du monde agricole, qui touche toutes les productions.
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Une partie du blé produite par la famille Blondel sert à nourrir les porcs, un moyen de s’y retrouver financièrement. Mais les récoltes catastrophiques du blé, une perte de rendement de 35 % par rapport à 2015 et 23 % sur les cinq dernières années, ont fait que la famille va devoir, et c’est une première, acheter du blé pour nourrir ses bêtes. S’ajoutent à cela les crises récurrentes de l’élevage porcin, dues au cours du marché.
« Il faut nous faire confiance »
« Je n’attends pas de miracles de cette visite. Je demande simplement la simplification des procédures administratives et de la réactivité de la part des services de l’État. Olivier Blondel poursuit : Il faut nous faire confiance. On a besoin d’avoir les outils pour s’adapter rapidement au marché ».
Une note joyeuse. Parmi ses productions, il y en a une qui pourrait faire la différence et être prometteuse. C’est le lin. Plante normande s’il en est, cultivée depuis des générations, le lin « pourrait donner un petit bol d’air aux agriculteurs normands », selon les termes de Sébastien Windsor, président de la Chambre de l’agriculture.