Dans une tribune qu’elle livre sur le site de Libération, le Marie Le Vern, députée de Seine-Maritime et pur produit brayon, donne sa vérité sur les affaires de harcèlement sexuel en politique. Et la jeune femme n’y va pas par quatre chemins. Elle reconnaît volontiers le mérite des femmes qui ont parlé pour dénoncer les récentes affaires en politique. Mais elle ne veut pas oublier “les Christine”, ces anonymes qui souffrent chaque jour en silence d’un harcèlement au travail dans l’indifférence générale. Elle donne pour exemple, une femme de sa circonscription, “Christine”.
#Harcèlements : je publie ce matin une tribune sur @libe pour un #féminisme des champs et des banlieues https://t.co/NHtZTmugNL
— Marie Le Vern (@Marie_LeVern) 12 mai 2016
“Les anonymes, n’ont pas les mêmes moyens de défense, le même réseau de soutien que les journalistes ou les députées”.
Consciente que son territoire “très rural et enclavé” ne facilite pas le dialogue et la liberté de parole, Marie Le Vern a voulu se transformer en porte voix des anonymes.
“Christine est cette femme que j’ai rencontrée dans l’une de mes nombreuses permanences sur mon territoire. Employée depuis des années dans une petite entreprise locale, où elle est la secrétaire-comptable et la seule femme, elle aussi est victime du même harcèlement”.
C’est ce témoignage anonyme, cette douleur intime livrée au fond d’un bureau de sa permanence que Marie Le Vern a voulu exprimer dans sa tribune à Libération.
“Elle est venue me voir pour me demander ce qu’elle pouvait faire. Christine n’ose pas rabrouer directement son agresseur. C’est son employeur. Il est celui qui lui permet de payer ses factures et de manger. Il n’existe aucune association ou structure d’accompagnement spécifique pour les femmes sur ce territoire. Aller en ville ? Elle s’est persuadée qu’il n’y aura aucune suite”.
Alors Marie Le vern conclut son papier en réclamant “des améliorations législatives” pour “faciliter l’émergence de la parole des femmes qui vivent des situations similaires à celle de Christine”.