Étude du génome et conservation des sites archéologiques sont des compétences que l’on n’imagine pas voir chez les agents de l’ONF. Laurent Lévêque, responsable de la forêt d’Eawy depuis le 1er mai, possède cette formation de scientifique et de responsable en archéologie forestière.
Étudier les gènes des plantes
Il a fait des études scientifiques dans le Nord puis a intégré un poste à dominante scientifique à l’ONF en 1997. « Je travaillais au Conservatoire génétique des arbres forestiers (CGAF), une unité sous contrat avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) », se souvient le responsable. Au sein d’une pépinière expérimentale, il s’occupait de prospection d’échantillonnages d’espèces dans les forêts de l’ONF et privées. Il raconte : « J’allais recueillir des bourgeons, en tirant dans les arbres. Une partie de ma récolte était broyée et étudier en laboratoire ». Le but du CGAF est d’étudier la structure génétique des espèces afin de mieux appréhender l’impact de l’Homme et notamment des pratiques sylvicoles. En bref, les scientifiques étudient la manière dont les arbres réagissent aux coupes, aux changements climatiques ou à l’introduction de nouvelles espèces dans les forêts. Laurent Lévêque était spécialisé dans l’alisier, une espèce présente en toute petite quantité dans nos forêts mais très rares et chères.
« Étudier pour mieux préserver »
« La vocation du Conservatoire et de l’Inra est de conserver nos forêts. Il faut les étudier pour mieux les préserver », avance le scientifique.
« 5 sites par an dans nos forêts »
Ce « super » agent ONF est ensuite devenu responsable en archéologie forestière. « Je formais mes collègues à la protection des sites. Je faisais et je fais toujours la navette entre l’ONF et le Service régional de l’archéologie (SRA) ».