L’association Le Café des Champs veut mettre en place des maraudes dans le pays de Bray, « pour être près de ceux qui sont loin de tout », annonce la vice-présidente Nadine Cornette. En voiture, des bénévoles sillonneront le secteur pour aller à la rencontre de personnes défavorisées, âgées, famille monoparentale ou vivant seules. Le but est de distribuer mais aussi partager avec elle un café « pour proposer une écoute bienveillante et chaleureuse et rompre la solitude », détaillent les responsables. En cette période hivernale, le concept tombe à point nommé. Malheureusement, le projet ne pourra pas voir le jour avant la fin de l’année. Demande de subventions, rencontre avec les élus, partie administrative en sont les principales raisons. Mais début 2016 normalement, le dispositif sera sur les rails.
C’est à Neufchâtel que les bénévoles veulent tout d’abord s’intéresser avant d’étendre le dispositif aux villages voisins. L’ancienne présidente de l’Autobus Samu social de Rouen est derrière ce projet. Evelyne Dehut a passé le relais il y a deux ans mais elle s’intéresse toujours aux personnes dans le besoin. Et elle a bien compris que le milieu rural comptait malheureusement de nombreuses personnes en situation d’isolement ou défavorisées.
« On ne va pas se lancer dans des maraudes à l’aveugle. Nous allons rencontrer les travailleurs sociaux qui vont nous orienter vers des personnes »,
poursuit Marie-France Fouchard, membre de l’association Le café des Champs. Les maraudes seraient hebdomadaires grâce à l’intervention de six bénévoles. Yannick, Evelyne, Ghislaine, Marie-France et Nadine ont choisi de s’investir aux côtés de la présidente Evelyne Dehut. Elles sont, ou ont été, éducatrice spécialisée, assistante sociale, infirmière, secrétaire…
Toutes ont déjà été bénévoles du Samu social. Elles ont été confrontées à des situations parfois délicates mais elles affichent toujours la même détermination. En fonction des besoins sur le secteur, elles sont d’ailleurs prêtes à augmenter la fréquence des passages. Marauder en milieu rural, ce n’est pas seulement partager une boisson chaude pour les responsables de la structure. C’est aussi « écouter avec bienveillance et régularité, distribuer des livres, échanger, faciliter l’entraide citoyenne, s’inquiéter de leur état de santé, les aider à retrouver l’estime de soi ».