Le Réveil : Quels constats avez-vous fait pour vouloir organiser une session de formation ?
Alain Lucas : Lorsque des travaux sont supérieurs à 25 000 euros, la loi nous oblige à faire jouer la concurrence. C’est bien plus compliqué que d’établir un devis. Il y a des documents officiels qu’il faut appréhender. Nos artisans locaux n’ont pas les connaissances nécessaires. On a rencontré une quarantaine de chefs d’entreprises. Avec les autres élus du Bosc d’Eawy en charge du développement économique, on a décelé chez nos artisans, du bâtiment essentiellement, des difficultés à répondre aux marchés publics.
« Des entreprises d’Alsace ont répondu »
Ça arrive souvent que les entreprises ne puissent pas répondre ?
Oui. Lorsqu’on a réalisé les travaux dans la salle des fêtes de Saint-Hellier, ce n’est pas l’électricien habituel qui est intervenu, mais une société située à 40 km. L’artisan local a perdu en plus la maintenance du lieu. Autre exemple : pour le fauchage des bas-côtés des routes. La Communauté de communes a lancé un appel d’offres. Des entreprises d’Alsace ont répondu et étaient seulement 500 euros plus chers. Si l’une d’entre elles avait été moins cher, on se devait de la choisir. On a tout intérêt à former nos entreprises pour qu’elles soient compétitives. Avec la fusion des intercommunalités à venir, les travaux seront plus importants et la nouvelle intercommunalité fera davantage appel aux marchés publics.
Formation les 20 et 27 novembre en mairie des Grandes-Ventes. Inscriptions avant le 13 novembre au 02 35 03 77 58.