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De Mesnières à Bully. Manger local à la cantine, c’est possible

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Plusieurs cantines du pays de Bray ont fait le pari du local pour les repas des enfants. Mesnières et Bully ont choisi de faire appel à des producteurs locaux pour fournir les cantines des écoles communales et ainsi proposer des repas brayons aux enfants.

Un projet écologique

Voilà plusieurs années que Dany Minel, le maire de Mesnières-en-Bray, pensait à un projet de restaurant scolaire éco-responsable. Depuis le début de l’année scolaire 2014-2015, la cantine utilise des produits locaux pour confectionner le repas des 130 enfants qui déjeunent à Mesnières. Même si, aux vues du nombre de service, tous les produits ne sont pas locaux, la majorité des fruits et légumes dans les assiettes des enfants poussent à quelques kilomètres de la commune. « Les fruits viennent de la ferme fruitière de la famille Levasseur, à Bully, alors qu’on achète les légumes à Isabelle et Fabrice Fortin, des maraîchers bio de Saint-Martin-l’Hortier », énumère le premier magistrat. La viande de bœuf, quant à elle, est fournie par un boucher de Londinières.

Mais le projet de cantine éco-responsable de Mesnières ne s’arrête pas là. La gestion des déchets a notamment été prise en compte, puisque l’association d’aviculture neufchâteloise a fourni à la commune des poubelles un peu particulières. Trois poules et un coq caquettent devant la cantine. « Une poule peut consommer jusqu’à 90 kg de déchets par an. C’est économique, écologique et ludique », se réjouit Dany Minel.

« Soutenir l’économie locale »

A Bully, approvisionner la cantine grâce à des filières courtes « se fait depuis toujours », d’après le maire, Hervé Kropfeld. Le restaurant scolaire se fournit à la ferme fruitière de Dominique et Jean-François Levasseur, en fruits mais aussi en légumes depuis trois ans. Le boucher du village, Serge Julien, fournit la viande et le pain. Et la commune va même plus loin. L’épicerie du village fournissait les produits manquants avant qu’elle ne ferme en avril dernier. « Cela permet de soutenir l’économie locale », explique le maire.

Réapprendre à manger aux enfants

La ferme fruitière de Bully et le jardin de la Béthune à Saint-Martin-l’Hortier produisent des fruits et légumes de qualité.  « On souhaite que les enfants redécouvrent ou même découvrent le goût des produits frais », explique Dominique Levasseur. Même son de cloche chez la famille Fortin. « On essaie de faire découvrir aux enfants des légumes qu’ils ne connaissent pas », annonce Isabelle. Toutes les semaines, les producteurs voient avec les cantines les produits dont elles ont besoin et leur fournissent ce qu’ils peuvent. « On ne peut pas tout avoir », reconnaît Fabrice Fortin, qui fournit les légumes de la cantine de Mesnières.


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