Daniel Accard, tout le monde le connaît à Aumale. Pendant 25 années, au sein du conseil municipal, il a été au service des Aumalois. Mais ce que vous ne savez peut-être pas encore, c’est que derrière cet homme de 75 ans se cache un collectionneur compulsif. On pourrait même l’affubler du titre de collectionneur des collections tant il a amassé depuis plus de 40 années des objets aussi multiples que divers. Pêle-mêle, il possède par dizaine, mais plus souvent par centaines des cendriers en cuivre et en bronze, calendriers, timbres, pièces de monnaies, petits soldats de plombs, buvards, livres, des voitures miniatures et chars miniatures. Mieux même, il y a 40 ans, il avait mis de côté des pierres réfractaires dans l’idée de construire un barbecue. Il vient tout juste de le terminer.
« Replonger dans différents périodes de mon existence »
Mais quelle explication donner à cette fascination pour les collections ? « J’ai d’abord collectionné les timbres, pièces de monnaies, cartes postales, calendriers et buvards, rappelle Daniel Accard. J’ai toujours eu besoin de conserver les choses. Cela permet de replonger dans les souvenirs. Aujourd’hui, je suis à la retraite et cela me permet de replonger dans différentes périodes de mon existence. Je retrouve des éléments de ma vie. J’ai aussi toujours essayé de rassembler des choses à moindre coût, tout ce que je pouvais trouver ».
Des milliers d’heures sur une maquette
Replonger quelques décennies en arrière, il le fait sans amertume ni nostalgie. D’ailleurs, il n’a pas le temps. Levé tous les matins à 6 heures, il se dit « archi-débordé ».Passionné d’histoire, cinéma, sport, il a pratiqué le football jusqu’à 61 ans, il ne voit pas le temps passer. « Et en plus je n’ai pas Internet. Je n’ai pas le temps » sourit-il. Le temps, il l’a en revanche pris pour se lancer deux défis de taille avec la construction de deux maquettes évoquant la marine nationale. Il y a passé 4 500 à 5 000 heures en réalisant chacune des pièces « à partir des plans du musée de la marine ». Elles trônent en bonne place dans sa maison… à quelques mètres d’une impressionnante collection de toiles qu’il a lui-même réalisées. La peinture, l’un de ses autres dadas.
Une dernière collection ?
On l’imagine facilement arpenter les rues et les places de nos villages lors des différentes foires à tout. Et bien pourtant non. « Je ne suis pas forcément un adepte du chinage, confirme-t-il. Si je le fais c’est pour trouver des cadres pour mes tableaux ». A-t-il envie de se lancer dans une dernière collection, comme un baroud d’honneur ? « Non, pas spécialement, confie-t-il. Il faut savoir rester fidèle ».