
Dans son édito du bulletin municipal, le maire de Saint-Saëns propose à la population de se rassembler les 13 et 14 juillet, pour la Fête nationale, et le… 31 août, pour la libération du bourg. Entre les deux, rien.
Pourtant quand il faut se divertir, les Saint-Saennais ne sont pas les derniers. La preuve avec la Fête nationale et celle de la musique. Mais passé le 14 juillet, tout semble si différent. Les habitants ne répondent plus. « Il y a eu des tentatives », reconnaît Michèle Bellet, adjointe à la culture. Mais la municipalité s’est découragée. « La Fête de la musique le mois dernier, c’était super, mais on ne pourrait pas la transposer l’été. Une bonne majorité des Saint-Saennais est partie en vacances. Ceux qui restent n’ont pas forcément l’habitude des spectacles et les touristes sont de passage », explique l’élue. Mais la Ville ne perd pas espoir. Michèle Bellet a déjà réservé une date pour relancer les séances en plein air, « si le cinéma repart d’ici la fin de l’année » : le 4 août 2016.
Si la Ville ne s’y hasarde plus, les associations pourraient porter des projets d’animations.
« La mayonnaise ne prend pas »
Diverti’Saëns, au hasard. Cette association a bien organisé les festivités du lundi 13 juillet, avec retraite aux flambeaux et le bal après le feu d’artifice. Mais mis à part ça, « la mayonnaise ne prend pas, avoue la présidente Marie-Hélène Hallot. Il y a de moins en moins de bénévoles. Pour gérer le bal du 13 juillet, on était que 5-6. C’est usant. » Marie-Hélène Hallot fait le même constat que la municipalité : le public n’est plus intéressé. « C’est malheureux, mais quand on fait du théâtre avec une entrée à 5 euros, il n’y a que 80 personnes. Même chose pour le concert rock de juin, on va arrêter l’année prochaine, par manque de public. C’est bien de faire des événements populaires, mais quand on est en déficit… On va se cantonner à la randonnée. Il n’y a que ça qui marche. »