Trois mineurs de 13, 15 et 17 ans, dont deux originaires d’Aumale et un d’Hornoy-le-Bourg, ont été interpellés en fin de semaine dernière. Ils ont été entendus dans le cadre de l’enquête ouverte après la découverte de tags nazis et racistes sur un transformateur électrique à proximité de la maison de retraite d’Aumale.
Il n’aura donc fallu que quelques jours aux gendarmes pour résoudre cette affaire de tags nazis et racistes écrits dans la nuit du 15 au 16 mai. « Nous avons relevé plusieurs indices qui nous ont rapidement menés aux personnes responsables de ces actes lors de nos investigations, explique l’un des militaires en charge de ce dossier. Certains éléments nous ont bien aidés ».
Si on ne connaît pas leur véritable motivation, ils semblent avoir pris le transformateur comme défouloir. « Ils n’ont pas eu conscience de leurs actes, admet-on du côté de la gendarmerie. Ils n’ont pas pensé que leurs gestes allaient avoir autant de conséquence ».
Poursuivis pour dégradation de bien public, sans encourir l’emprisonnement, ils devront également répondre pour provocation à la haine ou à la violence par écrit.
Ils seront convoqués, deux d’entre eux à Dieppe, le troisième à Amiens, par un officier de police judiciaire.
Ils risquent chacun 7 500 euros d’amende et entre 20 et 210 heures de travaux d’intérêt général.
De son côté, ERDF a décidé à son tour de porter plainte. « Nous le faisons par principe à chaque fois que notre mobilier est détérioré, explique Henri Wattiez délégué de la Seine-Maritime pour ERDF. C’est un acte en dehors des règles de la République et nous ne pouvons pas laisser passer cela ».
Après avoir eu connaissance de ces dégradations, ERDF a envoyé l’un de ses agents faire les constatations d’usage avant d’appeler une entreprise de nettoyage afin d’effacer les tags.