« On s’attendait à 5 %. Ce qui était déjà beaucoup. Mais finalement ce sera 11 %. Heureusement nous avons une provision » explique le maire de Neufchâtel. Mais sur un budget global de 7,5 millions d’euros, la marge de manœuvre est faible. Alors faudra-t-il s’attendre à une hausse de la fiscalité pour les Neufchâtelois dans les années à venir ? « Non », répond Xavier Lefrançois qui préfère retarder l’échéance et chercher des solutions ailleurs. Mais où ?
En 2014, la dotation de l’Etat était de 1,650 million d’euros. Elle est désormais de 1,460 million. « 11.33 % de baisse c’est énorme. L’Etat tape sur les plus pauvres. Nous n’avons ni industrie ni centrale nucléaire. Je suis vexé et en colère » explique-t-il.
Il est vrai que 186 000 euros en moins dans un budget communal de 7.5 millions, ce n’est pas négligeable. Cela représente pour une ville comme Neufchâtel, deux années de subventions aux associations. Et lorsque l’on sait que la piscine accuse chaque année un déficit de 230 000 euros, il y a de quoi réfléchir aux moyens d’économiser. Mais le maire assure qu’il refuse de se résigner à fermer la piscine qui emploie cinq personnes.
Et la piscine ?
On ne peut pas non plus fermer tous les chauffages des locaux communaux (théâtre, médiathèque, cinéma, locaux sportifs…). Pourtant le budget annuel du chauffage correspond à 220 000 euros.
« Je ne veux pas augmenter les impôts. C’est mon cheval de bataille » martèle-t-il. Mais l’élu le sait, il n’aura peut-être pas le choix si la dotation de l’Etat continue de baisser dans les années à venir. « Si l’Etat ajoute encore 10 % de plus, il faudra prendre des décisions »…