Comment vivre sans argent en poche, sans voiture ? Comment exister sans réseaux sociaux, ni téléphone portable ? Aujourd’hui, la situation semble impossible pour grand nombre d’entre nous. Pourtant, Emilie Lefol, 32 ans, vient d’en faire l’expérience pendant 14 mois, sur l’île de la Possession entre l’Afrique du Sud et l’Australie. Et sans aucun regret. Une vie quasi monacale que la jeune femme s’est imposée pour vivre pleinement sa passion : l’ornithologie.
Durant 14 mois, elle a étudié la vie des manchots au quotidien pour le Centre national de recherches scientifiques (CNRS).
Du lever au coucher, elle les a suivis, regardés, presque écoutés et dorlotés. Elle en garde forcément de très bons souvenirs. « Le meilleur c’est peut-être le jour où nous arrivons sur l’île, explique-t-elle. C’était le temps de la découverte ».
Sur place, la vie s’organise rapidement. L’été, qui correspond à l’hiver pour nous, elle le passe auprès des manchots.
Quasiment 24 heures sur 24 à les étudier, à relever leur mode de fonctionnement. L’hiver, elle s’occupait davantage des poussins en l’absence de leurs parents. « En fait, on se cale sur la vie des manchots, poursuit-elle. En été on a très peu de temps à nous ».